« Une rose pour Camille » une création autour de Camille Claudel qui s’appuie sur des archives inédites
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La compagnie des Asphodèles adapte le roman de Sorj Chalandon et raconte le rêve brisé d’une trêve théâtrale en pleine guerre du Liban. Rencontre entre les arts pour que s’entendent les hommes.
Georges, jeune metteur en scène français militant, accepte de réaliser l’idée de son ami Samuel et d’aller monter l’Antigone d’Anouilh à Beyrouth, déchirée par la guerre, pour « rassembler sur scène, le temps d’une trêve poétique, des comédiens issus de chaque camp belligérant de ce conflit politique et religieux ». Une Antigone palestinienne, un Créon chrétien, un Hermon druze, des gardes chiites. Mais les massacres de Chatila empêchent le rêve de se réaliser et fracassent l’espoir de réconciliation. « Nous prenons le parti de défendre avec l’adaptation de ce texte un message d’utopie et de fraternité qui questionne en même temps l’utilité de l’art dans la société. Nous voulons croire que l’art et le théâtre sont des leviers puissants pour révéler ce qu’il y a de bon et de beau dans les rapports humains, malgré toute leur complexité. Nous pensons que l’artiste a le devoir de délivrer un discours, poser un regard sur le monde, lancer des alertes, ouvrir des possibles. », disent les membres de la compagnie des Asphodèles.
Tous différents et tous ensemble
Les artistes réunis autour de ce projet ont choisi une écriture scénique protéiforme pour adapter le texte poignant de Sorj Chalandon, faisant le pari d’une « irrévérence formelle » pour accroître le vertige, les mises en abîme et les effets de miroir du récit. Luca Franceschi conjugue commedia dell’arte et texte contemporain pour adapter le roman ; Tiko (Nicolas Giemza, champion du monde de beatbox en équipe avec Under Kontrol) fait résonner les mots avec la poésie et la musicalité du human beatbox ; Fanny Riou invente une scénographie adéquate à la gestuelle démesurée des situations ; le tout encadré par Thierry Auzer à la direction artistique, afin de « construire un langage commun qui révèle sur le plateau une matière inédite, dans toute sa diversité ». En faisant tomber les frontières entre les imaginaires artistiques, la compagnie des Asphodèles ne se contente pas de dynamiter le quatrième mur : elle tend la main au public pour que la scène et la salle vibrent à l’unisson.
Catherine Robert
à 14h25. Relâche les 13 et 20 juillet. Tél. : 04 32 74 18 54. Durée : 1h30.
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