Anne Le Guernec met en scène La femme à qui rien n’arrive, conte moderne de Léonore Chaix
Pour échapper à la solitude, à la [...]
Le collectif Das Plateau s’empare de la version des frères Grimm du Petit Chaperon rouge. Solide talent d’Antoine Oppenheim et Maëlys Ricordeau au jeu et sublimes images en guise d’écrin.
Yvonne Verdier fut la première à faire émerger une lecture féminine de l’histoire du petit chaperon rouge. La magnifique scène initiale du spectacle du collectif Das Plateau, où celle qui raconte est occupée à coudre, entre aiguilles et épingles, est comme un hommage subliminal au patient travail de la grande ethnologue. L’image, rouge comme le sang de la dévoration, de la défloration et du chaperon, ouvre alors naturellement sur une lecture résolument féministe de l’œuvre, dont la dernière vision nous apprend qu’il n’est peut-être plus désormais indispensable de s’enfermer, de se cloîtrer voire de se chaperonner pour échapper à l’appétit du loup. Les ronfleurs repus devraient se méfier : depuis que les femmes ont pris goût à la liberté, elles manient les ciseaux aussi bien que le fil…
Promenons-nous dans les bois…
Das Plateau propose une relecture émancipatrice du conte, dans laquelle l’enfant et la grand-mère font alliance pour tuer le loup, où la forêt est plus belle qu’effrayante, et où tout se termine non pas en eau de boudin mais en jus de saucisse. L’humour et l’esprit frondeur guident cette version plaisamment drôle du conte : le loup a intérêt à bien se tenir s’il ne veut pas finir en carpette ou en manteau. Les filles soumises apprennent à ne pas quitter le chemin qui va de la mère à la grand-mère, mais les autres n’ont plus peur d’aller cueillir des bouquets dans la forêt, et ont encore moins peur du loup. Si la morale de l’histoire et la manière dont Antoine Oppenheim et Maëlys Ricordeau la racontent sont joyeuses, la façon de la camper est magnifique. Les images de Flavie Trichet-Lespagnol sont sublimes et l’impression de magie que font naître les talents réunis de Jacob Stambach (musique), James Brandily (scénographie), Sébastien Lefèvre (lumière) et Jérôme Tuncer (son et vidéo), est sidérante. L’ensemble compose un spectacle éblouissant et jubilatoire.
Catherine Robert
à 15h ; du 16 au 18 à 11h et 15h. Tél. : 04 90 14 14 14. A partir de 4 ans. Durée : 45 min.
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