CUNNINGHAM du réalisateur Alla Kovgan
Il y eut le Pina de Wim Wenders, il y aura le [...]
Pour ses trente ans, le Festival Flamenco promet d’embraser plus que jamais la ville de Nîmes.
Trente ans. L’âge de la maturité déjà, mais de la fougue encore. Fort de son expérience, sûr de son identité, le Festival Flamenco de Nîmes célèbre ce bel anniversaire sans nostalgie, avec une programmation dense et résolument tournée vers l’avenir. Pour cette édition qui promet de marquer les esprits, certains viennent en amis de longue date, d’autres sont novices et vont découvrir à quel point la cité des Antonins devient en chaque début d’année une capitale espagnole qui vibre au son des zapateados et des palmas, pour le plus grand plaisir des aficionados.
Un peu d’histoire et beaucoup d’avant-garde
Parmi les amis, sont présents deux monstres sacrés du flamenco contemporain : Rocío Molina et Israel Galván. L’une invite le guitariste virtuose Rafael Riqueni pour un dialogue improvisé de haute volée, l’autre revisite avec son illustre art de la transgression L’Amour sorcier, œuvre mythique de Manuel de Falla. Quant à Patricia Guerrero, qui brille elle aussi aujourd’hui au firmament de la galaxie flamenca, elle est de retour avec sa dernière pièce, Distopía. Rafael Estévez, qui a déjà dansé à Nîmes mais n’y était jamais venu avec sa compagnie, convoque également Manuel de Falla et une partition légendaire puisqu’il s’inspire pour El Sombrero du Tricorne, création des Ballets russes de Diaghilev, chorégraphié par Massine et dont les décors sont signés Picasso. Le lendemain de la représentation, l’ancien directeur du Ballet Flamenco d’Andalousie et son complice Valeriano Paños proposent une conférence dansée passionnante : Les danses flamenco à l’époque de la création du ballet Le Tricorne. Enfin, les festivaliers nîmois pourront admirer pour la première fois le travail d’Eduardo Guerrero, danseur époustouflant qui présente Sombra Efímera II.
Delphine Baffour
Tél. 04 66 36 65 10. www.theatredenimes.com.
Il y eut le Pina de Wim Wenders, il y aura le [...]