Laurence Equilbey et son Insula Orchestra

La création d’Accentus, en 1992, a changé le paysage de la musique chorale en France. Prenant pour modèle le Chœur Arnold Schoenberg de Vienne, partenaire de Nikolaus Harnoncourt pour nombre de ses projets, ou le Chœur de chambre Eric Ericsson, Laurence Equilbey a importé une fluidité, une clarté, que les traditions d’interprétation avaient plus ou moins abandonnées. Accentus, avant de faire des émules, est ainsi devenu un partenaire de choix pour les répertoires classique et pré-classique, romantique et contemporain. Vingt ans plus tard, en 2012, Laurence Equilbey lance Insula Orchestra, un orchestre sur instruments d’époque qui s’aventure essentiellement de Bach aux romantiques (Berlioz, Schumann).

La saison de l’Insula Orchestra

Installée à La Seine musicale avec Insula Orchestra, Laurence Equilbey contribue à la programmation avec la double envie de donner un contexte aux œuvres interprétées (par des week-ends thématiques) et de les faire résonner avec les arts visuels ou scéniques. Ce sera le cas cette année avec le projet « Magic Mozart, un cabaret enchanté », une sélection d’airs d’opéra mis en images et en mouvements (13 et 14 novembre, 10 janvier), puis avec « La Nuit des rois », un florilège schumannien confié au dessinateur et metteur en scène Antonin Baudry (19 et 20 mai). Parmi les autres moments forts de la saison, Lucio Silla de Mozart (22 et 24 juin), deux symphonies de Louise Farrenc (1804-1875) les 4 et 5 mars et la 9^e Symphonie de Beethoven, avec le renfort de l’Akademie für Alte Musik Berlin et du NDR Chor (3 et 4 décembre).

Jean-Guillaume Lebrun