Salomé par Krysztof Warlikowski
L’opéra sulfureux de Richard Strauss s’invite [...]
Deux week-ends de concerts remarquables imaginés par Alessandro Di Profio pour les tourangeaux et pour des mélomanes plus éloignés, heureux de redécouvrir l’une des plus séduisantes villes de la Vallée de la Loire.
Chaque année depuis sa première édition en 2016 à l’automne, les plus beaux lieux de la ville de Tours se mettent sur leur 31 pour offrir aux concerts du Festival Concerts d’automne les plus beaux écrins : sites historiques comme le Grand Théâtre de Tours bien sûr mais aussi les églises Notre-Dame-la-Riche et Saint-Julien, ou encore, pour la première fois cette année, la grande salle moderne François 1er du « Vinci » pour une alléchante carte blanche au violoniste Nemanja Radulović (le 11/10). Ce concert sera l’un des temps forts du premier week-end, qui naviguera en liberté du baroque, en concert d’ouverture avec Leonardo Garcia Alarcon (le 9), à une soirée chambriste autour de « Chopin chez Pleyel », avec David Lively au clavier d’un superbe piano historique de 1843 dans les deux concertos en version « quatuor à cordes » (le 10).
Redonner voix aux artistes… et à Bach
Le deuxième week-end est conçu comme un Marathon Bach avec Damien Guillon à la tête de son Banquet Céleste (le 16) puis Joël Suhubiette et son ensemble Jacques Moderne (le 17) dans deux programmes de cantates et enfin, en concert de clôture, l’Ensemble Consonance de François Bazola dans un répertoire inattendu, entre baroque et jazz, de Monteverdi à Bach (le 18). « Nous battre pour défendre cette nouvelle édition, coûte que coûte, nous a paru une évidence morale et artistique. Il fallait redonner voix à ces artistes à l’arrêt depuis trop longtemps et les faire rencontrer à nouveau leur public. » précise Alessandro Di Profio, directeur artistique du festival, qui a su en quelques années, avec science et ferveur, imposer sa manifestation comme un temps fort de la rentrée tourangelle.
Jean Lukas
L’opéra sulfureux de Richard Strauss s’invite [...]