Sous le regard de Mélanie Demers, Angélique Wilkie livre une « Confession Publique ».
Interprété par Angélique Willkie, Confession [...]
Le trublion Hugues Duchêne est de retour au Train Bleu avec un spectacle qui met en écho L’abolition des privilèges sous la Révolution avec celle qu’aujourd’hui chacun espère mais qui n’advient toujours pas.
On se souvient d’Hugues Duchêne, artiste trentenaire, qui avait créé l’événement en 2018 au Train Bleu avec son premier épisode de Je m’en vais mais l’État demeure. Quelques spectacles plus tard, sur le même principe, ont confirmé son audace et imprimé son style. L’auteur et metteur en scène revient dans le bouillonnant lieu avignonnais pour un spectacle à la fois semblable et différent. Semblable, parce qu’en traitant de la nuit du 4 août, celle où fut votée au Parlement en 1789 l’abolition des privilèges qui mettait fin aux pouvoirs de la noblesse, il veut faire écho à l’atmosphère de fin d’époque qui sied à notre début de siècle, dans un contexte d’explosion des inégalités et de crise environnementale aiguë.
Le public transformé en assemblée parlementaire
Mais différent aussi puisqu’Hugues Duchêne passe avec L’abolition des privilèges à une forme scéniquement réduite, en l’occurrence un seul en scène mené par Maxime Pambet qui endosse une dizaine de rôles de personnages acteurs de la Révolution. Et aussi parce que l’artiste s’appuie sur le texte de Bertrand Guillot, roman historique qui relate cette nuit du 4 août, mais aussi les conditions qui l’ont rendue possible et ses suites immédiates. Un spectacle politique en quadri-frontal, qui à la manière d’un Pommerat transforme le public en assemblée parlementaire et « feindra de croire à son terme qu’un jour il sera lui aussi un spectacle d’Ancien Régime et qu’il ne s’en plaindra pas ». En somme, une utopie venue du passé et menée tambour battant, qui résonne aujourd’hui.
Eric Demey
à 22h25 ; relâche les 11 et 18 juillet.
Tél. : 04 90 82 39 06.
Durée : 1h15.
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