La Rose jaune

Isabelle Bournat à l’écriture, Capucine Demnard à la scénographie, et Jacques Connort à la mise en scène, ont associé leurs talents autour de la réflexion sur notre origine et notre place dans le monde. Le jeu vocal, les déplacements, la progression textuelle, les images projetées et la musique sont travaillés autour de la pratique esthétique et philosophique du tournoiement du corps dansant, que le chorégraphe Michel Raji nomme « chorésophie ». Cette pratique, axée sur la notion de souffle, permet l’émergence d’une « nouvelle conscience du corps », qui imprime sa forme au spectacle. A la terrasse d’un café, Célie et Gary se déchirent. Surgit Théo, vendeur de roses sans domicile fixe : cet homme libre bouleverse l’ordre des choses et l’inanité du discours logique. « La rose est sans pourquoi », comme le disait Angelius Silesius, dont la mystique poétique sert de trame à ce spectacle qui se joue à défaire les certitudes arraisonnées de la ratiocination stérile.

Catherine Robert