Ce n’est pas la fin du monde
Un titre qui sonne comme une troublante [...]
La danseuse et chorégraphe Nathalie Pernette signe un solo introspectif où résonnent puissamment les peurs intimes et collectives
Tapie dans l’ombre de nos rêves, calée entre la fascination et l’effroi, parfois aimantée par la curiosité macabre, la peur du loup rôde depuis des siècles et poursuit sa ronde de nuit dans les cœurs serrés, cachant derrière ses crocs la crainte du surgissement de la bête, la hantise d’être encerclé, dévoré, métamorphosé, possédé. Dans un solo introspectif qui frotte chorégraphie et arts numériques, Nathalie Pernette fouille à la fois les malles de son enfance et l’inconscient collectif. « Derrière ce que j’identifie globalement comme la peur du loup, explique-t-elle, se glissent pêle-mêle celles de la nuit suspecte, de la transformation, de la poursuite, de l’attaque, de la disparition… Mais aussi la peur de sa propre sauvagerie, à la guerre comme en amour. ». Dans un espace nu peuplé d’images en noir et blanc, elle danse avec les projections, qui tantôt évoquent des paysages en mouvement et des silhouettes abstraites, tantôt suggèrent des présences inquiétantes et des épanchements fluides, pour donner corps à ces craintes intimes et collectives.
Gw. D.
Le 23 mai 2014, à 20h30. Tél. : 01 55 48 06 90.
Un titre qui sonne comme une troublante [...]