Deux fois Sylvain Groud
En mai, le chorégraphe est présent en [...]
Danseuse et chorégraphe singulière, Kaori Ito explore l’emprise du regard et pousse à l’incandescence le désir de danse.
Le je souvent miroite à l’ombre du regard des autres, se cherche entre l’élan indécis des sens et les feux de la raison, se cogne aussi aux codes sociaux érigés en garde-corps. Personnalité singulière et collectionneuse de prix, Kaori Ito a quitté le Japon pour la danse, cheminé avec Philippe Decouflé, Angelin Preljocaj, James Thierrée, Guy Cassiers et récemment Aurélien Bory. Elle trace aussi sa propre ligne chorégraphique depuis 2002. Avec Asobi (jeux d’adultes), quatuor créé avec les Ballets C de la B, elle part de son expérience d’interprète et de sa culture pour questionner ce que l’on montre et ce que l’on voit. « Je veux montrer cette frustration et les désirs qui somnolent sous une surface qu’on nous a apprise à voir comme « notre culture» », explique-t-elle. « J’ai essayé de traduire cette tension entre l’intérieur et l’extérieur dans un langage de mouvement qui balance continuellement entre une chorégraphie serrée comme un carcan. » Mêlant l’univers des love hotels de Tokyo et des jeux de rôle érotiques, Asobi exacerbe la fougue du mouvement jusqu’à épuiser la résistance des apparences encodées par la bienséance, et dévoile l’être dans sa fragile humanité.
Gw. D.
Du 19 au 23 mai 2014, à 19h, relâche le 20 mai. Tél. : 01 53 65 30 00.
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