Portrait Avedon-Baldwin : entretiens imaginaires
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Cofondateur de la Compagnie Le Balagan’ retrouvé, Lionel González transpose au théâtre une nouvelle de Dostoïevski intitulée La Douce. Une réflexion sur la vérité et la culpabilité que le comédien-metteur en scène a imaginé comme une « veillée plastique et musicale ».
« Lorsque j’ai lu La Douce, j’ai immédiatement compris qu’il pouvait s’agir d’un matériau très vivant et très puissant pour le théâtre. J’ai donc imaginé un spectacle, pour lequel j’ai invité des artistes qui me sont proches : le musicien Thibault Perriard et la comédienne-metteuse en scène Jeanne Candel (ndlr, codirectrice du Théâtre de L’Aquarium). L’idée était que leurs univers, très différents du mien, viennent perturber mon geste par des matières hétérogènes. La Douce est une nouvelle écrite à la première personne. Dostoïevski raconte l’histoire d’un homme dont la femme vient de se suicider en se défenestrant. Face au corps de son épouse, il essaie de comprendre ce qui s’est passé. Il retrace leur existence, depuis leur rencontre jusqu’à cette heure funeste. Petit à petit, il découvre une vérité qui engendre l’idée de sa culpabilité.
Lionel González, Jeanne Candel et Thibault Perriard
C’est moi qui incarne cet homme et prend en charge le récit. Jeanne Candel, elle, crée une ligne en contrepoint de la mienne. Alors que ma performance passe essentiellement par la parole, sa présence est quasi muette. Son rôle n’est pas d’incarner la jeune femme qui s’est suicidée, mais la servante du couple, qui a assisté au drame. Il nous a semblé intéressant de mettre en avant ce personnage qui n’est que suggéré dans la nouvelle. Cette femme représente la vérité, de façon un peu mystérieuse. Elle vient hanter la représentation. Quant à Thibault Perriard, à travers sa matière musicale, il fait le lien entre nous deux. Il a un rapport scénographique à la musique. Il crée des installations à travers des objets détournés qui deviennent des instruments. Son univers apporte beaucoup à cette proposition conçue comme une création porteuse de vie. »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Du lundi au vendredi à 19h30, le samedi à 17h, le dimanche à 15h, relâche le mardi. Durée de la représentation : 2h45. Tél. : 01 48 13 70 00. www.tgp.theatregerardphilipe.com
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