Rag’n Boogie de Sébastien Troendlé
Deux spectacles autour du piano jazz des [...]
Avez-vous déjà imaginé toutes les manières de mourir ? La compagnie The Old Trout Puppet Workshop se penche sur la question en mettant en scène ses marionnettes dans des situations toutes plus absurdes les unes que les autres. Ingénieux, ce best of macabre sans queue ni tête prend son sens aux tout derniers instants.
Il était une fois… ah non, ici, ça ne fonctionne pas. Outre la sinistre chute commune à chacune des 26 saynètes qui composent le spectacle, ces dernières sont toutes indépendantes. Portées par d’ingénieux dispositifs en cascade, elles se succèdent en anglais, en allemand, en onomatopées et en mime, sans jamais que l’on perde le fil. Contrairement aux marionnettes qui, elles, vont tomber mortes les unes après les autres sur ce grand théâtre de bois drapé de rouge, dont les rideaux s’ouvrent et se ferment au grès des aventures des marionnettes. Ah ça, il ne faut pas être fragile, on nous avait prévenus : âmes sensibles s’abstenir…
Vous reprendrez bien un peu de vie ?
C’est un grand catalogue mortuaire que nous présente la compagnie canadienne. Se pendre, s’exploser la tête, tomber d’en haut d’un escalier, se tirer une balle dans la tête, s’empaler sur un ciseau, être démembré par une tornade, être mangé par un affreux monstre – et mettre de la cervelle partout au passage -, périr en mer, une préférence peut-être ? Derrière cet absurde étalage, ces marionnettes en tout genre nous renvoient frontalement à notre propre réalité, en se plaçant en miroir des spectateurs, semblant s’attendre à ce que l’on prenne la suite. Tandis que nous laissons à leur tragi-comique destin les marionnettes inanimées – drôle de situation quand on y pense -, la vie à l’extérieur du théâtre semble on ne peut plus saisissable. RIP, c’est le mot de la fin.
Louise Chevillard
à 10h25. Relâche les 11, 18 et 25 juillet. Durée : 1h15.
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