Chroniques d’une haine ordinaire
Michel Didym fait entendre la langue acérée [...]
Bruno Bayen n’est pas « convaincu de l’utilité des monologues au théâtre » mais les textes de Clarice Lispector et la subtilité de jeu d’Emmanuelle Lafon l’ont projeté vers La femme qui tua les poissons.
Peu connue en France, Clarice Lispector est une figure majeure de la littérature brésilienne. La découverte du monde réunit ses chroniques hebdomadaires parues dans le Jornal do Brazil entre 1967 et 1973. Vivier d’écrits singuliers, entre anecdotes et contes surréalistes, mêlant récits prosaïques et aphorismes percutants, cet atelier de son œuvre romanesque se détache de l’actualité pour élaborer des textes pleins de fantaisie sans cesse ancrés dans une adresse au lecteur. Piochant dans cet immense matériau, Bruno Bayen a choisi Emmanuelle Lafon pour porter ces textes où « la voix prime, la voix flue entre moi et non-moi, et vous ».
Eric Demey
Michel Didym fait entendre la langue acérée [...]