Raphaëlle Boitel reprend « Ombres portées », une œuvre puissante
Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel signe [...]
La comédie musicale tirée de l’œuvre de Victor Hugo par Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg revient au Châtelet, en français et dans une nouvelle mise en scène de Ladislas Chollat.
S’appuyer sur une œuvre littéraire majeure, populaire, universelle comme Les Misérables et la porter sur scène est une idée séduisante – le cinéma l’a déjà maintes fois adaptée et des précédents existent pour le musical, tel Oliver !, tiré d’Oliver Twist de Dickens. C’est aussi une gageure : ne risque-t-on pas, en s’attachant aux personnages, de perdre l’arrière-fond social, la dimension philosophique ? C’est là la réussite originelle du librettiste et parolier Alain Boublil et du compositeur Claude-Michel Schönberg, dès la première version de leur adaptation, mise en scène par Robert Hossein en 1980 : garder la cohérence et le foisonnement d’histoires du roman, en ne recourant qu’à la chanson – tout en lorgnant vers un style résolument lyrique. « L’exemple type de notre travail, souligne Alain Boublil, c’est l’histoire de Fantine, que Victor Hugo raconte en cinquante pages et qui devient « J’avais rêvé », une chanson de 3 minutes ».
Renouer avec la langue française
Repris et remodelés dans les théâtres de Broadway et du West End londonien, Les Misérables sont devenus le plus grand succès de l’histoire de la comédie musicale, avec à ce jour plus de 130 millions de spectateurs à travers le monde et traduit pour cela en vingt-deux langues. Pour son retour à Paris – la production londonienne et new-yorkaise de Cameron Mackintosh a fait escale à Mogador en 1991 et au Châtelet en 2010 – Les Misérables renouent avec la langue française, en un nouvel aller-retour textuel et musical accompli par Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg. Adepte d’un théâtre assez direct, le metteur en scène Ladislas Chollat cherche une voie équilibrée entre le réalisme de la misère (les costumes de Jean-Daniel Vuillermoz ancrent l’œuvre d’Hugo dans son époque) et une symbolique de la rédemption portée par la scénographie d’Emmanuelle Roy.
Jean-Guillaume Lebrun
Du 20 novembre au 2 janvier, du mardi au vendredi à 19h30, samedi à 15h et 20h, dimanche à 15h. Tél. : 01 40 28 28 40.
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