La 9ème édition du Festival de Musique de Notre-Dame-de-Vie à Mougins

Voisins du Mas Notre-Dame-de-Vie, dernière résidence de Picasso, la Chapelle et son jardin à l’atmosphère toscane se font écrin musical le temps d’un Festival. Le 2 août, le Quatuor Modigliani, qui aura bientôt vingt ans, ouvre l’édition 2022 avec deux piliers du répertoire : l’unique Quatuor à cordes de Ravel et l’emblématique Jeune fille et la Mort de Schubert. Le lendemain, Bertrand Chamayou met en avant les affinités entre Liszt et Messiaen, avec des pages tirées de deux cycles majeurs du répertoire pianistique : les Années de pélerinage, dont le Français a gravé l’intégrale en 2011, et les Vingt regards sur l’Enfant-Jésus, qu’il vient d’enregistrer dix ans plus tard. La transcription par Liszt de la Marche vers le Graal du Parsifal de Wagner complète un programme à l’inspiration fervente.

Affinités électives

Le 4, le jeune soliste japonais Mao Fujita propose une traversée dans le répertoire romantique, associant les deux grands virtuoses de l’époque, Chopin et Lizst, par un face-à-face de deux Ballades, avant de se plonger dans le triangle formé par Brahms avec Clara et Robert Schumann. Le Festival se referme le 5 avec l’école française du violon et du piano. Augustin Dumay et Michel Dalberto défendront deux grands classiques du Romantisme germanique, la Sonate n°3 de Brahms et la Sonate n°10 de Beethoven, œuvres de maturité de ces deux maîtres auxquelles répondra la Sonate opus 18  de  Richard Strauss, opus de jeunesse d’un compositeur célèbre d’abord pour ses opéras et ses poèmes symphoniques.

Gilles Charlassier