« Au bord de l’eau » navigue dans la brume des illusions théâtrales à bord de l’esquif d’Eve Bonfanti et Yves Hunstad.
Fascinant voyage au centre de la création [...]
Après L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche, largement saluée par la presse et le public, et Milady, librement inspirée du célèbre personnage du roman Les 3 mousquetaires d’Alexandre Dumas et fondée sur le texte contemporain de la jeune autrice Margaux Wicart, La Compagnie Les Modits réinvestit le répertoire classique avec Le Barbier de Séville.
Justine Vultaggio s’empare de l’œuvre la plus emblématique de Beaumarchais et met en scène Le Barbier de Séville, accompagnée de six comédiens : Laura Marin, Michaël Giorno-Cohen, Mikaël Fasulo, Victor O’Byrne, Oscar Voisin et Alexis Rocamora. L’histoire est connue : à Séville, au début du XIXe siècle, le Comte Almaviva tombe amoureux de Rosine, jeune fille orpheline et retenue captive par son tuteur, le docteur Bartholo, qui a pour projet de l’épouser. Il décide alors, aidé de son ancien valet, le malicieux Figaro, de la délivrer des griffes de son tyran. La metteuse en scène donne vie à toutes les facettes des personnages – « tour à tour passionnés, amoureux, fous, névrosés, apeurés et aveuglés » – dans une version virevoltante de la savoureuse comédie, ponctuée de passages musicaux en hommage à l’opéra de Rossini.
Une ode à la liberté
Le Barbier de Séville est une comédie « fort gaie » mais surtout d’une grande profondeur à plusieurs égards. Justine Vultaggio souhaite mettre en exergue « les qualités de cœur et la dévotion de ses personnages » qui sauront faire triompher le beau sur le désespoir et la tyrannie. Notamment celles du fabuleux Figaro dont le courage et l’intelligence libéreront la pauvre captive. Beaumarchais porte un regard acéré sur son époque, sur la noblesse, et souligne les travers de celle-ci qui méprise le peuple et conditionne la valeur de l’individu à son rang de naissance. Finalement, « la liberté est le sujet de cette pièce » : celle de Rosine qui cherche à fuir son tragique destin et celle du Comte qui, en ne se présentant pas sous son véritable nom, souhaite se faire aimer pour ce qu’il est. Tous deux « refusent le déterminisme de leur naissance et comptent bien vivre tel qu’ils l’entendent et non tel que la société l’impose ».
Hanna Abitbol
à 11h45, relâche les 9, 16 et 23 juillet.
Tel : 04 32 76 02 79.
Durée : 1h20.
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Présentée dans le cadre du TOMA, Théâtres [...]
La compagnie Agence de Voyages [...]