La méningite des poireaux ou les folies de François Tosquelle, Psychiatre
La pièce, poétique, oscillant entre hyper [...]
Serge Barbuscia adapte et met en scène les récits de Françoise Lefèvre et Hugo Horiot, et éclaire la relation poignante entre une mère et son fils autiste.
Méconnu par ses symptômes et surtout par ses causes, l’autisme pourtant est un mot familier de tous, parfois associé à de fallacieux raccourcis et préjugés. Serge Barbuscia a la bonne idée d’éclairer cet univers à travers la relation bouleversante qui unit une mère et son fils, diagnostiqué tout petit autiste Asperger, enfermé dans sa solitude et son silence jusqu’à l’âge de six ans. La mère et le fils ont accompli ensemble un long et difficile chemin vers l’ouverture, la reprise d’un dialogue, l’émergence d’un langage plus fort que les mots né d’un amour partagé. Tous deux ont témoigné grâce à l’écriture de leur épreuve et de leur résilience, de la venue au monde du fils grâce au courage d’une mère.
La mise à l’écart de la souffrance
Ecrivaine, Françoise Lefèvre a notamment écrit Le Petit Prince cannibale, paru chez Actes Sud, Prix Goncourt des lycéens en 1990, et Surtout ne me dessine pas un mouton, paru chez Stock en 1995. Son fils Hugo Horiot, aujourd’hui comédien et écrivain, a publié à l’âge de 31 ans, L’Empereur, c’est moi, où il retrace l’éprouvante mise à l’écart de l’enfant souffrant qu’il fut, et, cette année, l’essai Autisme : j’accuse !, aux éditions de l’Iconoclaste. La pièce rassemble et adapte les récits, avec Camille Carraz dans le rôle de la mère, Fabrice Lebert dans celui du fils, et Serge Barbuscia dans celui du narrateur – la voix du récit si important pour relier, et établir la rencontre. Entre la mère et le fils, mais aussi entre la scène et le public.
Agnès Santi
à 17h20, relâche les 10, 17 et 24 juillet. Tél : 04 90 85 00 80.
La pièce, poétique, oscillant entre hyper [...]