Case Scaglione et l’Orchestre national d’Île-de-France, avec Simone Lamsma en soliste
Le nouveau patron de la formation [...]
Jeanne Debost propose une version de chambre du Vaisseau fantôme de Wagner, et surtout intègre la langue des signes pour rendre l’opéra accessible à tous.
Comment appréhender le répertoire lyrique quand on est sourd ou malentendant ? C’est pour permettre à ces publics d’avoir accès à l’opéra que se développent différentes initiatives telles que le chansigne, une forme d’expression consistant à traduire en langue des signes une œuvre chantée, y compris dans son aspect rythmique. Cette pratique, qui se développe aussi bien dans le rap, le hip-pop ou le jazz, est même devenue une discipline enseignée par la Maîtrise populaire de l’Opéra-Comique depuis 2018. Elle est ici au cœur du nouveau spectacle de la Compagnie Opéras.3, fondée par Jeanne Debost en 2003.
Transmettre à tous la sensation du chant
La metteuse en scène, dont le projet est de « créer des ponts avec le lyrique entre les personnes et les pratiques par des projets transversaux », a choisi d’adapter Le Vaisseau fantôme, l’œuvre de jeunesse de Richard Wagner où le compositeur, à travers une histoire d’amour et de rédemption, introduit déjà le leitmotiv qu’il systématisera par la suite dans ses autres opéras. En s’emparant de cette partition, Jeanne Debost a réduit sa durée de moitié et son effectif pour arriver à sept musiciens et trois chanteurs. En y introduisant de façon inédite la langue des signes et le chansigne, elle tente de transmettre la sensation du chant à tous. Un travail à découvrir au Centre d’art et de culture de Meudon, ville où la compagnie est en résidence de création et de territoire cette saison. Et où Wagner composa… Le Vaisseau fantôme !
Isabelle Stibbe
à 20h45. Tél. : 01 49 66 68 90. Durée : 1h. En français, en allemand et langue des signes.
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Menée tambour battant par la Compagnie Les [...]