Je te tue, tu me tues

©Jefta van Dinther et Mette Ingvartsen s’envoient en l’air pour jouer avec les perceptions du mouvement et des corps.

Jefta van Dinther et Mette Ingvartsen s’envoient en l’air pour jouer avec les perceptions du mouvement et des corps.

Publié le 10 janvier 2009

Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth tirent de Max Aub la matière d’une danse drôlement assassine.

« Je l’ai tué parce qu’il était plus fort que moi. Je l’ai tué parce que j’étais plus fort que lui. Je l’ai tué parce que j’avais mal à la tête. »… Ainsi s’enchaînent les Crimes exemplaires, de Max Aub. Une centaine d’assassinats, macabres, absurdes, étranges ou drôles, racontés tout bonnement, entre canulars et faits divers réels. Adeptes d’une danse verveuse qui embrasse dérapages railleurs et gourmandes loufoqueries, Roser Montlló Guberna et Brigitte Seth s’emparent de ces curieuses confessions comme d’un matériau à incorporer. Sur les musiques fantasques de Biber (1644-1704), Je te tue, tu me tues révèle l’indicible des pulsions, des instincts sordides ou de la préméditation dissimulée. Accueilli cette année en résidence à l’Espace 1789 de Saint-Ouen, le tandem reprend cette pièce pour cinq danseurs créée en 2006.

Gw. D.

Je te tue, tu me tues, chorégraphie et mise en scène Roser Montlló Guberna et Brigit te Seth, les 16 et 17 janvier 2009, à 20h30, à l’Espace 1789, 2-4 rue Alexandre-Bachelet, 93400 Saint-Ouen. Rens. 01 40 11 50 23
et www.espace-1789.com.