JAZZ VIBRATIONS

De l’autre côté du périphérique, il se passe bien des choses. Notamment à Malakoff et Sceaux, dont les scènes nationales travaillent à l’année pour faire entendre la diversité à l’œuvre. Les voilà qui s’associent sous l’intitulé Jazz Vibrations, afin de proposer six soirées qui promettent des lendemains qui swinguent autrement, ou du moins sacrément. Ouverture assurée par les Groove Retrievers, la formation emmenée par le saxophoniste Julien Lourau qui élabore un surpuissant mélange inspiré par les Caraïbes, notamment la rumba qu’a pratiquée depuis des années le saxophoniste.  Fin 2017, leur concert au New Morning fut l’un des temps forts de l’année, deux bonnes heures de musiques qui en firent suer plus d’un. C’est peu dire qu’on conseille fortement d’aller se reprendre une giclée de ce groove relevé comme il faut d’épices (la section de percussions !), à l’image de la présence de l’Haïtienne Mélissa Laveau, accords tout bizarres et chansons parfaitement raccord avec ce projet terriblement deep.

Beau programme

La suite des festivités donne envie. Fred Pallem (le 9), de retour avec un nouveau disque du Sacre du Tympan, L’Odyssée, un titre comme pour dire que cette affaire fut, si ce n’est homérique, un long trip débuté en 2013, avec des hauts et débats aussi. La veille, Xavier Desandre-Navarre aura présenté un tout nouveau répertoire, avec « percussions, chant, drôles d’instruments et traitements électroniques ». Au registre talents à suivre, la soirée de jazz Migration (le 13) propose un double plateau, avec Ikui Dori, un trio à l’instrumentation pas fréquente (harpe, basson, saxophone), puis nOx.3 et Linda Olàh, avec tout plein d’effets électroniques. Une autre grande formation sera de la partie, le Umlaut Big Band (le 15), qui vient de publier un album (The King Of Bungle Bar). Enfin, pour clore le bal, retour au jazz classique, avec le septette du pianiste et compositeur Michel Barbaud.

J.Denis