Les Talens lyriques, déjà un modèle
©Légende : Christophe Rousset, fondateur des Talens lyriques. Photo : Eric Larrayadieu
Légende : Christophe Rousset, fondateur des Talens lyriques. Photo : Eric Larrayadieu
Publié le 10 juillet 2008
Les Talens lyriques, déjà un modèle
Très actif dans l’interprétation et la redécouverte de l’opéra baroque, l’ensemble de Christophe Rousset est devenu une formation majeure l’Europe musicale.
Dans le paysage de l’interprétation baroque, les Talens lyriques occupent une position bien établie, célébrée par une « Victoire de la musique » en 2001. Fondée dix ans auparavant, la formation de Christophe Rousset s’est assignée la tâche de défendre le répertoire lyrique des XVIIème et XVIIIème siècles, ce qui lui vaut de travailler, depuis son origine, avec quelques grandes figures de la mise en scène, tel Pierre Audi, avec qui l’ensemble monte Le Couronnement de Poppée en 1994, une œuvre reprise cette année à Amsterdam. « J’étais impressionné par sa grande intelligence musicale et dramaturgique. Ce fut mon guide pour le théâtre et l’opéra », se souvient Christophe Rousset qui a, depuis lors, partagé d’autres projets avec le metteur en scène.
Des musiciens fidèles
Véritable modèle pour les ensembles de musique ancienne, les Talens lyriques puisent dans le vivier des jeunes musiciens sortis des grands conservatoires. « Comme dans la majorité des ensembles baroques, nous n’avons pas de permanents, souligne Lorraine Villermaux, l’administratrice de l’ensemble. Les musiciens sont recrutés au projet. Mais, au fil des années, des fidélités se tissent, reposant sur la confiance dans le travail. » Très présents dans les festivals, les Talens lyriques le sont aussi sur le front discographique, par lequel, aidés courageusement par le label Ambroisie, ils prolongent la résurrection d’œuvres oubliées – de Jommelli à Gluck. Après plusieurs années de résidence à Montpellier, aujourd’hui soutenus par la Ville de Paris et le Ministère de la culture, les Talens lyriques rencontrent le succès à travers l’Europe mais cherchent toujours leur port d’attache en France : « C’est notre souhait le plus cher que de trouver un nouveau lieu de résidence où expérimenter nos projets artistiques avec une liberté de programmation » confirme Lorraine Villermaux.
J.-G. Lebrun