Dans les coulisses de la Simphonie du Marais
©Légende : La Simphonie du Marais a entamé, voilà bientôt 10 ans, une collection consacrée à Lully. Le neuvième volume est paru le 23 octobre. Photo DR
Légende : La Simphonie du Marais a entamé, voilà bientôt 10 ans, une collection consacrée à Lully. Le neuvième volume est paru le 23 octobre. Photo DR
Publié le 10 juillet 2008
Dans les coulisses de la Simphonie du Marais
Depuis sa création il y a vingt ans, la formation d’Hugo Reyne suit une ligne très claire d’exploration du répertoire français. Plongée dans une séance de répétition d’œuvres de Rameau.
« Jean-Baptiste, qu’est-ce que je viens de dire ‘ » Lors de cette séance matinale de travail, il manque à certains musiciens de la Simphonie du Marais, hypothétiquement mal réveillés, un doigt de concentration. Malheureusement, la « parlotte » irrite sérieusement Hugo Reyne. Et le flûtiste et chef d’orchestre d’invoquer la discipline anglaise, qui manquerait cruellement aux ensembles hexagonaux. Cependant, après quelques gorgées de thé et quelques mesures de Rameau, l’attention grandit : « C’est extraordinaire de commencer la journée avec Rameau, ça nous donne de l’énergie pour toute la journée, explique Hugo Reyne. Rameau est le dieu de la couleur. Et vous, les chanteuses, vous êtes des déesses. » Lorsqu’il dirige son ensemble, Hugo Reyne a le souci permanent de communiquer la ferveur qu’il éprouve à l’égard des compositeurs français. Cette attitude doit beaucoup au travail de musicologue qu’il accomplit parallèlement à celui de musicien. « Pour toute musique, il faut être chercheur, plaide le directeur de l’ensemble. Il y a des choses extraordinaires à la bibliothèque de l’opéra. Des autographes de Rameau, par exemple. Ce qui est embêtant, c’est qu’on est obligé de faire les partitions nous-mêmes ! » On ne peut qu’imaginer une belle vie à un ensemble dont le chef explique à ses musiciens : « Pas de routine, il faut que ça rebondisse tout le temps ! »
A. Helmbacher