La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Les formations artistiques

Enfin, la scène !

Enfin, la scène ! - Critique sortie
© Christian Ganet

Publié le 10 octobre 2009

Etudiante en danse contemporaine au CNSMD de Lyon, Lisa Magnan est aujourd’hui membre du Jeune Ballet.

Que représente le fait d’entrer dans le Jeune Ballet ?
Lisa Magnan :
Le Jeune Ballet, qui est une passerelle entre l’apprentissage et le monde professionnel, c’est la récompense du travail fourni. Après trois ans passés principalement en studio, enfin, la scène ! Pendant quatre mois, nous préparons des pièces, et à partir de fin janvier, la tournée commence (environ 25 représentations).

« L’une des choses qui m’ont frappée, c’est la responsabilité dont doit faire preuve le danseur. »

Quelles pièces travaillez-vous ?
L. M. :
Nous préparons un spectacle jeune public, chorégraphié par Yan Raballand, et des représentations tout public, constituées de plusieurs courtes pièces, dont deux sont interprétées par les étudiants en danse contemporaine. Il s’agit d’une création d’Andonis Foniadakis et d’une reprise d’Eléphant et les faons, de Daniel Larrieu (1987). Ces deux pièces sont extrêmement différentes ; l’enjeu est donc de réussir à changer de gestuelle et d’état. La danse d’Andonis Foniadakis est très énergique ; il nous a proposé de travailler sur l’adolescence, en traversant la colère, la rébellion, l’amour… Il voulait que les choses défilent, s’enchaînent, que le spectateur n’ait même pas le temps de réaliser ce qu’il voit ! Pendant 25 minutes, nous sommes donc « à 1000 % », puis nous passons à la pièce très poétique de Daniel Larrieu, qui porte sur la façon dont on comble le vide. Pour faire voir l’espace, nous a-t-il dit, il ne faut pas faire voir le temps. Cela implique de travailler sur un rythme commun : si un danseur marche plus vite que les autres, c’est la conscience du temps qui se développe pour le spectateur ; si tous les danseurs marchent à la même vitesse, on se met à voir l’espace…

Qu’avez-vous appris au fil de cette expérience ?
L. M. :
L’une des choses qui m’ont frappée, c’est la responsabilité dont doit faire preuve le danseur. Chacun des chorégraphes a passé au CNSMD deux à quatre semaines : ensuite – aidés, bien sûr, par la maîtresse de ballet – c’est à nous de faire vivre la pièce, de nous l’approprier… Tout en respectant l’écriture, les émotions que le chorégraphe voulait susciter, ses valeurs.

Propos recueillis par Marie Chavanieux

A propos de l'événement


x

Suivez-nous pour ne rien manquer sur le spectacle vivant

Inscrivez-vous à la newsletter

x
La newsletter de la  Terrasse

Abonnez-vous à la newsletter

Recevez notre sélection d'articles sur le spectacle vivant