Des cirques indisciplinés

« Le cirque puise désormais son discours dans le creuset de l’art contemporain, de la danse, du théâtre, pour affirmer ses choix de métissage et de pluridisciplinarité », dit Valérie Deulin, qui dirige le théâtre d’Arles, consacré aux nouvelles écritures de l’art et de la création. La saison et son temps fort inaugural (qui se déploie dans la ville et aux alentours) commencent avec le vernissage de l’exposition Mirages & miracles, « cérémonie animiste du XXI^ème siècle », au Palais de l’Archevêché, et avec le solo de l’acrobate Edward Aleman, Inquiétude, à l’église des frères Prêcheurs. Suit le spectacle Somos, où le même artiste retrouve son complice Wilmer Marquez pour le dernier volet d’un triptyque sur l’identité.

Pour un cirque qui explore l’humain

Les cinq acrobates du Galactik Ensemble sont à Maussane-lès-Alpilles pour présenter Optraken, où les objets déclarent la guerre aux hommes, dans un plateau devenu capharnaüm hostile où tout peut arriver. La Mondiale générale offre ensuite Sabordage !, tentative joyeuse d’équilibres audacieux qui interroge le mensonge originel par lequel l’humanité croit pouvoir échapper à l’absurdité de sa condition. Enfin, Ludor Citrik et Le Pollu, deux des meilleurs clowns contemporains, s’allient pour la première fois dans Ouïe, et se lancent, à Saint-Rémy-de-Provence, dans la quête du sens du son.

Catherine Robert