Circus I love you, une utopie circassienne et musicale sous chapiteau.

De par son nom, la compagnie suédoise Circus I love you annonce d’emblée la couleur de sa première pièce éponyme. Contre le pessimisme ambiant, huit circassiens et musiciens envoient du rose. Par l’acrobatie, par la musique, ils disent non seulement leur amour pour les disciplines qu’ils mêlent avec joie, mais aussi leur goût de la rencontre. Leur foi dans la capacité humaine à faire des différences une force, un moteur de pensée et d’imagination. Création collective, Circus I love you est, disent-ils, « un cirque utopiste ». « C’est la suite logique des mouvements que sont la simplicité volontaire, le développement durable et la culture pour toutes et tous ». Originaires de Suède, de Norvège, du Danemark, de Finlande et de France, les auteurs et interprètes du spectacle déploient une partition de sons et de gestes qui ne connaît pas de frontières. Une composition où le risque, la peur sont dépassés au nom de la liberté.

Chapiteau de Babel

Toutes les formes de cirque ont leur place dans Circus I love you. Les agrès traditionnels – trapèze, bascule, balançoire russe, mât chinois, suspension par les cheveux ou encore fil – y côtoient des pratiques modernes, telles que le patin à roulettes. La musique est au diapason de cette grande diversité d’acrobaties. Accompagnés des autres interprètes – Sade Kamppila, Julien Auger, Mikkel Hobitz Filtenborg, Saana Leppänen, Benoît Fauchier et Oskar Rask – qui jouent pour la plupart d’un ou de plusieurs instruments, les musiciens Andil Dahl et Thibaud Rancœur nous font voyager des sonorités des Balkans à celles des Caraïbes, en passant par le hip hop, le rock progressif, le reggae ou encore l’électro. En mouvement perpétuel, Circus I love you est une incitation à la découverte et à la légèreté. Une invitation à danse, à la joie.

Anaïs Heluin