L’Infiniment dedans
Christine Bastin continue d’explorer la [...]
Le Béjart Ballet Lausanne vous invite à parcourir les chemins tracés par un triptyque fascinant avec deux ballets de Maurice Béjart et un de Gil Roman, son nouveau directeur.
C’est Piaf qui ouvre la soirée, une voix, immense, omniprésente, immortelle, qui dépasse le temps et les frontières. Comment l’incarner sinon par la nostalgie, les miroirs de la solitude que sont ses chansons ? Maurice Béjart a imaginé une traversée du Paris de la Môme. Puis, place à une histoire équivoque qui nous renvoie dans l’atmosphère de l’entre-deux Guerres, avec une fausse fille, des bandits, des badauds qui tombent dans leurs rets… « En réglant la chorégraphie du Mandarin merveilleux, j’ai suivi exactement la partition, l’histoire et le découpage dramatique de l’œuvre de Béla Bartók. Cet univers des bas-fonds dans cette Mitteleuropa d’avant les années 33 s’est révélé à moi grâce au cinéma de Fritz Lang qui fut un de mes maîtres, et en particulier grâce à un film : M le Maudit, qui se déroule dans le même contexte historique que le ballet de Bartók » raconte Maurice Béjart. Enfin, Tombées de la dernière pluie de Gil Roman, nous plonge dans une sorte de cauchemar où un survivant se retrouve dans un univers peuplé d’amazones. Ces dix femmes hypnotiques incarnent tous les désirs. Fortes, sensuelles, elles jouent le vertige, tandis que l’homme nous raconte sa solitude et ses désillusions.
Agnès Izrine
Opéra Royal du Château de Versailles.
Ven. 8 et sam. 9 avril à 20h
dimanche 10 avril à 16h.
Tél. : 01 30 83 78 89. http://www.chateauversaillesspectacles.fr/spectacle/reservation/1607
Durée : 2h10 entracte inclus.