Les Fauves d’Eric Longequel et Johan Swartvagher, une proposition très attendue
Avec Les Fauves, Eric Longequel et Johan [...]
Après avoir créé Somos puis Nawak avec la compagnie El Nucleo, Wilmer Marquez présente la première création de sa nouvelle compagnie Bêstîa. Il met en piste dix acrobates pour explorer un thème chargé de sens : Barrières.
Comment vous est venue l’idée de ce projet de cirque ambitieux ?
Wilmer Marquez : J’y réfléchis depuis longtemps. L’opportunité qu’offrent les grands groupes est incroyable et très stimulante. Mon envie initiale était de repousser les possibilités techniques et artistiques que j’avais explorées jusqu’alors. Les portés acrobatiques sont mon socle, et si le risque et le dépassement sont inhérents au cirque, j’ai souhaité parler de dépassement métaphorique, de barrières mentales et sociales, par le biais de ce langage physique.
Quelles étaient les inspirations qui ont porté cette création ?
W.M. : Il y a eu une rencontre qui m’a marquée avec une réfugiée politique. Elle vit désormais dans une cité alors que trois mois plus tôt, elle était une riche entrepreneuse dans son pays. Là d’où je viens, les cités sont considérées comme des endroits difficiles et marginalisés. J’ai été bouleversé par le basculement que cette femme traversait.
Comment abordez-vous la thématique des barrières ?
W.M. : Pour moi les barrières sont des obstacles à dépasser. J’ai appris à repousser les limites que l’on me présentait. C’est une philosophie de vie. J’ai compris très tard que les barrières étaient perçues comme des frontières insurmontables. Cette création est l’occasion de revenir sur cette idée plurielle et contradictoire, pouvant être négative ou positive. Les barrières peuvent servir à se protéger ou à repousser, qu’elles soient physiques ou psychologiques. J’aime créer des spectacles avec des images polysémiques, pour que chacun puisse s’approprier la thématique. Cette idée de barrière génère une foule de motifs intéressants à explorer.
Comment se manifestent les barrières sur scène ?
W.M. : Elles apparaissent dans chaque situation. Elles sont à lire, à chercher, puisque toutes les barrières ne sont pas visibles. Parfois elles peuvent se manifester avec des costumes ou avec un mur de tapis… Même si ce mur est éphémère, d’autres apparaissent, parce qu’après chaque obstacle que l’on dépasse, une nouvelle barrière se dresse. Et c’est tant mieux, c’est ce qui nous fait avancer !
Propos recueillis par Léa de Truchis de Varennes
à 20h30. Tel : 05 62 61 65 00. Durée : 1h10.
Avec Les Fauves, Eric Longequel et Johan [...]