Inspiré du Dit du Genji – monument de la littérature médiévale japonaise –, Hikari, shozô remet en jeu les traditions théâtrales du Japon.
Nô, ballet classique, danse contemporaine : parmi les chorégraphes occidentaux, peu se risqueraient à un tel « mélange ». Mais les distinctions de styles et de genres ne jouent pas de la même façon au Japon : c’est l’un des attraits principaux de Hikari, shozô, présenté à la Maison du Japon et conçu par Reijiro Tsumura, éminent acteur de nô de l’Ecole Kanze. Ce dernier partage la scène avec Hana Sakai, l’une des plus importantes danseuses classiques japonaises. Grande interprète de ballets romantiques, elle se distingue également dans… les comédies musicales. Enfin, Yûki Mori (ancien interprète de William Forsythe, Mats Ek…) signe les chorégraphies en collaboration avec Reijiro Tsumura. A ces trois personnalités fortes de techniques éloignées, dont chacune est porteuse d’un rapport original au public, répond un univers musical tout aussi éclectique (Schubert, Arvo Pärt, et des musiques de nô). L’art japonais du XXIe siècle est peut-être, avant tout, celui du dialogue des esthétiques.
Hikari, shôzo, de Reijiro Tsumura, Vendredi 5 et samedi 6 juin à 20h à la Maison de la culture du Japon à Paris, 101 bis Quai Branly, Paris 15e. Réservation à partir du 29 mai au 01 44 37 95 et http://www.mcjp.asso.fr Réservation prioritaire pour les adhérents MCJP à partir du 22 mai