Gstaad Menuhin Festival & Academy 2022

Tout est parti de controverses qui remontent au XIXème siècle, voire du vivant du compositeur, quant à l’année de naissance de Beethoven, qui serait 1772 et non 1770, ce qui consolerait des annulations des commémorations en 2020, à cause de la pandémie. Mais cet anniversaire est d’abord l’occasion de célébrer ce totem de l’histoire de la musique, et sa ville d’adoption, Vienne – qui n’ont d’ailleurs pas besoin de ce prétexte. En ouverture les 15 et 16 juillet, la Missa solemnis sera revivifiée par René Jacobs, avec le RIAS Kammerchor Berlin et le Freiburger Barockorchester. Le 11 août, Anja Kampe incarnera Fidelio, aux côtés du Florestan de Jonas Kaufmann, avec le Gstaad Festival Orchestra sous la direction de Jaap van Zweden, tandis que le 27, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques donneront l’autre soirée lyrique du Festival avec La flûte enchantée de Mozart, et une distribution où se distinguera la Pamina de Sandrine Piau.

Une académie dans la filiation de Yehudi Menuhin

Le chef néerlandais dirigera pour la quatrième année l’académie de direction d’orchestre, l’une des six sections, qui en inclut même une pour les formations amateurs, de la Gstaad Academy. Consolidée en structure à part entière, celle-ci témoigne de la filiation du Festival avec son fondateur Yehudi Menuhin, dans son investissement pour la transmission pédagogique et humaniste, aux côtés d’un roboratif kaléidoscope de stars et de répertoires, du Baroque à la création contemporaine, avec trois créations, dont deux commandes d’un Festival par ailleurs engagé en faveur de la protection climatique.

Gilles Charlassier