Lisa Guez nous entraîne avec « Les Femmes de Barbe Bleue » dans une farandole d’existences étouffées
Le spectacle créé, en 2018, par la metteuse [...]
Inspiré d’entretiens réalisés avec une cartomancienne, ce spectacle co-écrit et mis en scène par Gaëlle Hermant mêle théâtre et musique pour ouvrir un espace de résonnance aux doutes et aux espoirs de l’humain.
Qu’est-ce qui vous a amenée à vous intéresser à la cartomancie ?
Gaëlle Hermant : Le hasard de l’imaginaire qui, lorsque ce projet d’écriture autour d’une existence de femme est né, nous a mises, Olivia Barron et moi, sur le chemin d’une voyante. Et puis, nous avons rencontré une cartomancienne qui s’appelle Maria Vassalli. Sa personnalité et son parcours de vie nous ont bouleversées. Nous avons eu envie de nous inspirer de son histoire pour nourrir notre spectacle. Car nous aimons toutes deux écrire à partir de récits réels, en mêlant fiction et matière documentaire.
Qui est Maria ?
G.H.: C’est une femme qui accueille toutes sortes de gens dans son salon, des personnes issues de divers milieux sociaux à qui elle prédit l’avenir en tirant le tarot. Venue d’Italie, Maria s’est installée à Paris. Dans sa famille, on est cartomancienne de mère en fille. Après avoir rejeté la divination, elle a renoué avec le tarot, mais dans une forme thérapeutique. Elle cherche à savoir pourquoi les gens ont envie de connaître leur futur. D’une certaine façon, elle questionne la question, essaie d’éclairer ce que cette démarche révèle des problématiques présentes et passées des personnes qui viennent la voir.
A travers l’existence de cette femme, vous convoquez d’autres personnages…
Gaëlle Hermant : Oui, Maria nous parle de femmes et d’hommes qui ont traversé sa vie. Il y a, par exemple, un docker qui est venu la voir pour dialoguer avec son épouse décédée. Chacun de ces personnages est associé à une figure du tarot : le Pape, la Papesse, l’Hermite, le Mat…
Finalement, qu’est-ce qui se dégage d’essentiel, pour vous, dans cette histoire ?
G.H.: Une vision de la réparation. Derrière le parcours de Maria, il y a l’idée de l’invisible qui répare. Il répare non seulement les gens qui viennent la voir, mais également ses propres blessures. Pour donner corps à cette histoire, j’ai fait appel à des comédiennes et des comédiens (ndlr, John Arnold, Manon Clavel, Boutaïna El Fekkak et Jules Garreau), mais aussi à une violoniste (ndlr, Viviane Hélary) et une violoncelliste (ndlr, Claudine Pauly). En tant que metteuse en scène, je travaille toujours en musique. J’aime trouver, grâce à cette autre dimension, des endroits d’ouverture onirique au sein des récits intimes.
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Du lundi au vendredi à 20h, le samedi à 18h, le dimanche à 15h30. Relâche le mardi. Durée : 1h45. Tél. : 01 48 13 70 00. www.tgp.theatregerardphilipe.com
Également le 11 avril 2025 au Théâtre Eurydice à Plaisir, du 2 au 5 octobre au Théâtre du Chariot à Paris, les 13 et 14 novembre au Théâtre de Sain-Quentin-en-Yvelines, les 27 et 28 novembre à la Barbacane à Beynes, en janvier 2026 à la Maison de la Culture d’Amiens, du 3 au 6 mars 2026 au Phénix à Valenciennes.
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