Vincent Courtois et ses démons

Après la création scénique en mai dernier au Théâtre de Nîmes de West, road movie musical aux magnifiques climats poétiques, et avant la sortie imminente de son très attendu nouvel opus Bandes Originales, le bouillonnant Vincent Courtois prépare une ambitieuse proposition dédiée à la scène nîmoise. Réflexion sur le thème du démon dans la création artistique inspirée par le livret de l’opéra de Puccini, cette création porte la griffe d’un musicien devenu essentiel sur la scène musicale européenne, arrivé à bientôt 50 ans à totale maturité.

Brassage de langages

Instrumentiste brillant, formé à la dure et grande Ecole du violoncelle classique français, ce sont pourtant finalement la stature de leader et les qualités de compositeur que l’on s’est habitué à retenir d’abord de Vincent Courtois, tant ce musicien de jazz est capable comme ici de concevoir des projets sans équivalent faits de brassages de langages musicaux, mêlant les disciplines – musique, textes et photographie dans Les Démons de Tosca – et ouvrant des espaces de résonnance avec la vie sociale. Cette création est née aussi de deux ans de séances de travail dans des lieux de Nîmes aussi différents que lycées, foyers, médiathèques ou prisons.

Jean-Luc Caradec