Vanessa Wagner

Sensible et voluptueux, le jeu de Vanessa Wagner force l’admiration. Pour son récital au Théâtre de l’Onde, la pianiste a choisi de s’atteler à un programme habité par la Mort. Une belle place est ainsi accordée au compositeur russe Alexandre Scriabine, qui fut tout au long de sa vie porté par une vision mystique de la musique. Souvent proche de l’atonalité, la Sonate n°5 possède une puissance sonore vertigineuse, multipliant arpèges et trilles. De son côté, la Sonate n°9, souvent surnommée « Messe noire », déploie une ambiance quasi démoniaque. Dans la même veine, les pièces de Liszt, Gondole funèbre et Nuages gris, livrent des couleurs en demi-teintes, créant une atmosphère anxiogène. C’est Liszt lui-même qui a par ailleurs transcrit la célèbre scène de la Mort d’Isolde de Wagner. Les harmonies incantatoires du Maître de Bayreuth trouvent alors dans le piano lisztien un écho intimiste et profond.

A. Pecqueur

Mardi 23 octobre à 21h. Places : 15 €.