Un projet protéiforme et modulable avec le film Mémento, l’installation constellation et des pièces

Le film Mémento interroge ce qui sous-tend et génère l’étincelle dans laquelle s’origine l’acte de création à travers les problématiques développées par Catherine Diverrès. Si la première partie se focalise sur les influences et les réalisations de la chorégraphe, la deuxième, composée d’entretiens avec des collaborateurs, dessine une constellation artistique nourrie d’affinités électives. Comme Laurent Peduzzi, Anish Kapoor et Daniel Jeanneteau qui ont signé ses scénographies ; Jean-Luc Guionnet, musicien et compositeur ; Marie-Christine Soma, créatrice lumière ; mais aussi les metteurs en scène Cédric Gourmelon et François Tanguy ou le photographe Didier Ben Loulou. La palermitain Fabio Sgroï et l’israélienne Lee Yanor, également photographes, ont réalisé de très beaux films en réponse aux questions posée par Catherine Diverrès. Y figurent également ses fidèles danseurs, Thierry Micouin, Emilio Urbina et Isabelle Kürzi.

Des affinités électives qui traversent le temps

Objet plastique, dynamique et sensoriel, l’installation Constellation  déploie le film ainsi que des photographies, grâce à un dispositif démultiplié dans lequel les spectateurs peuvent librement circuler. Des pièces significatives du répertoire de la compagnie Diverrès éclairent aussi son écriture. Enfin des rencontres et débats sont possibles, en lien avec les thématiques explorées dans le film. Le tout est une forme inédite, à géométrie variable, dont les partenaires déterminent le périmètre au gré de leurs désirs et leurs possibilités. Théâtres, centres chorégraphiques, opéras, centres et écoles d’art, festivals, musées sont invités à puiser dans le projet. La première aura lieu au Lux de Valence, dans une configuration liée à la topographie du théâtre.

Agnès Izrine