La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -160-th95-colloque

Propos recueillis Emmanuel Fraisse

Le temps fort de la danse aux Gémeaux aura lieu cette saison du 6 au 29 mai : venus d’Espagne, d’Angleterre et de France, quatre chorégraphes nous invitent à plonger dans des styles très différents.

Publié le 10 septembre 2008

Une évaluation difficile

Emmanuel Fraisse est professeur de littérature française à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle. Il a dirigé l’INRP (Institut National de Recherche Pédagogique) et a présidé le comité scientifique du symposium international qui s’est tenu en 2007 au Centre Georges-Pompidou sur l’évaluation des effets de l’éducation artistique et culturelle.

« Les moyens d’évaluer les effets de l’éducation artistique et culturelle à l’école sont compliqués et enchevêtrés. Le plus difficile est d’isoler un facteur dans l’évaluation des progrès des élèves. Quand la formation est positive, on voit que l’éducation artistique l’accompagne souvent et on constate autant de progrès dans le travail de l’objet culturel que dans le comportement, la confiance en soi, autant dans la créativité que dans la capacité de transfert. Mais il est difficile de dire que c’est l’art tout seul qui fait tout cela ! Ce pourquoi il faut distinguer « éducation aux arts » et « éducation par les arts ». La première démarche est fondée sur des exigences très strictes. L’autre est fondée sur une moindre exigence disciplinaire. A cet égard, il est facile de noter des performances mais plus difficile de noter ce qui relève de la sensibilité. Le nouveau projet gouvernemental de soutenir l’enseignement de l’histoire des arts est, dans cette perspective, quelque chose de neuf bien qu’il ne parte pas de rien. La formation aux arts mérite d’être formulée précisément, mais comme tout programme, celui-ci est le prolongement de tentatives établies depuis longtemps. La France est un des pays qui a le plus généralisé dans les dernières années l’enseignement artistique mais elle est prise dans une tendance paradoxale qui caractérise les sociétés contemporaines : une plus grande attention aux arts, certes, et un épanouissement et un soutien aux pratiques individuelles, mais une difficulté d’en faire un enseignement scolaire. »
 
Propos recueillis par Catherine Robert


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