Tables rondes : « Sexe, genre et société dans le spectacle vivant »
Qu’en est-il de la représentation de la [...]
Focus -214-Automne en Normandie
La chanteuse pêchue Peaches et ses invités proposent bien plus qu’un DJ set : DJ Extravaganza est une performance renversante.
Peaches a débarqué assez tardivement, à 36 ans, sur la scène internationale. Cette canadienne berlinoise d’adoption qui se dit aussi juteuse que son nom de scène – adopté en hommage à une chanson de Nina Simone – a depuis acquis une notoriété internationale. Certains lui reprochent une provocation facile, d’autres adorent l’audace exubérante et l’humour de cette chanteuse performeuse qui fraye maintenant avec les plus célèbres (collaborations avec R.E.M., Iggy Pop, Daft Punk ou encore Christina Aguilera). Indispensable donc pour forger une opinion de vous rendre à cette soirée unique au Tetris du Havre, où elle invite divers talents de la scène queer et underground.
« Les mecs en bikini »
Avec son look androgyne, jusqu’à porter autrefois une fausse barbe, et ses paroles explicitement sexuelles, Peaches ne peut cependant pas être accusée de verser dans la provocation gratuite. Elle qui s’est engagée pour la libération des Pussy Riots, ou vient de reproduire la fameuse performance de Yoko Ono consistant à se faire découper ses vêtements sur scène, par les spectateurs, jusqu’à la nudité, réclame « des vidéos de hip-hop (…) où les filles seraient bien sapées et les mecs en bikini occupés à se trémousser contre des bagnoles », ou intitule encore un de ses albums Fatherfucker, renversant ainsi la célèbre insulte. Dans la droite ligne de la porosité des genres qui structure le festival, Peaches promène depuis le début du siècle sa musique d’abord franchement électro, qui versa dans le rock plein de riffs avant que de prendre des teintes plus pop dans son album au titre suggestif et onctueux I feel cream. L’icône électro-punk se serait paraît-il quelque peu adoucie… A vérifier.
Eric Demey
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