Nathalie Fillion pérégrine en Amérique latine avec la création en espagnol de « Plus grand que moi », et deux nouvelles créations de « Des Visages »

À l’automne 2024, grâce à l’appui du Relais spécialisé pour le spectacle vivant Amérique du Sud hispanophone, en partenariat avec les Instituts français d’Argentine, du Chili et de Colombie, l’Ambassade de France au Venezuela et les Alliances françaises de Bogota et de Quito, Nathalie Fillion recrée Plus grand que moi / Mas grande que yo au Théâtre Trasnocho de Caracas, dans le cadre du Festival Franco-Vénézuélien des Arts de la Scène, avec la compagnie vénézuélienne Deus Ex Machina. Elle met aussi en scène deux nouvelles créations de Des visages : à Bogota, à La Quinta Porra, dans le cadre de la première édition du Festival Internacional de Artes Vivas, et à Quito, au Teatro Nacional Sucre, avec des artistes locaux. Au Chili, à partir de ses textes traduits dans la collection Tintas Frescas, elle dirige un atelier à l’Université Catholique et à l’Université du Chili (Santiago) ainsi qu’en Equateur (Quito et Loja).

Le miroir de l’autre

« Cette tournée réunit toutes les digressions de ma vie, dit Nathalie Fillion, comme si j’actualisais en quelques semaines ma xénophilie et ma porosité au monde. » Parmi les projets américains, Des Visages présente une originalité nouvelle, qui mêle les arts (photographie, musique, écriture) et interroge les rapports entre le visible et l’invisible. « Nous sommes trois auteurs. Nous rencontrons chacun deux inconnus qui acceptent de poser face à nous pendant une heure : nous décrivons leur visage et faisons naître une fiction. Puis le photographe prend un cliché de dos du modèle. Une fois les textes écrits, les musiciens entrent en jeu, et le public est convié à une lecture-performance musicale, dans une scénographie intimiste où les photos sont exposées. On ne verra jamais le vrai visage. C’est un moment incroyable, très poétique et très humain, que je souhaite poursuivre en France et ailleurs, dans plein d’autres lieux, et par une édition. »

Catherine Robert