Maguy Marin à l’honneur

Le ThéâtredelaCité invoque votre « grande histoire » avec Toulouse. Quelle est la réalité de cette relation ?

Maguy Marin : Comme toutes les histoires familiales, elle est très ambiguë ! J’ai beaucoup d’attachement pour Toulouse, parce que c’est la ville de mon enfance. J’en suis partie à l’âge de 16 ans et longtemps je n’y suis retournée que pour voir ma famille. J’ai eu la volonté de m’y installer en 2012 après avoir quitté le Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, mais je n’ai pas pu y rester plus de trois ans, faute de lieu pour ma compagnie. Je pense que la danse a toujours posé un souci à Toulouse. Le Centre chorégraphique national de Joseph Russillo n’a pas duré longtemps. Il n’y a pas énormément de soutien pour la danse ici et le Centre de développement chorégraphique national (ndlr, La Place de la danse), même s’il a de belles ambitions, reste un petit lieu.

Aviez-vous jusqu’alors des liens avec le CDN de Toulouse ?

M. M. : Pas trop. Nous y avions joué Turba, il y quelques années. J’avais aussi tissé des liens avec Kader Belarbi, lors de son arrivée au Théâtre du Capitole. J’ai rencontré Galin Stoev au moment où il a été nommé. Nous avons échangé et j’ai trouvé formidable qu’il veuille redonner une place à ma compagnie, en partenariat avec différents lieux : Le Garonne, L’Usine à Tournefeuille, le Théâtre du Capitole, le Centre de développement chorégraphique national. Le choix des pièces s’est fait en concertation avec ces lieux.

Votre nouvelle création, Ligne de crête, est-elle une continuité de la précédente ?

M. M. : Oui, je pense que sur le fond on est sûrement sur la même ligne que Deux mille dix sept. Mais après, je pense que je vais le prendre par un autre flanc : un autre flanc de montagne ! Je vais essayer de travailler peut-être plus sur les individus que sur le collectif, dans quelque chose d’un peu plus intime.

Propos recueillis par Nathalie Yokel