Créer le dialogue avec le public
Depuis deux ans, Luke O’Shaughnessy est le secrétaire général de l’Opéra de Dijon, s’occupant notamment des relations avec le public.
« Nous avons développé des rencontres après les spectacles, permettant au public d’échanger avec les artistes. »
Quel est votre rôle au sein de l’Opéra de Dijon ?
Luke O’Shaughnessy : Je travaille sur le lien entre l’artistique et les publics. Je coordonne quatre pôles : la billetterie et l’accueil, la communication et les relations publiques, la presse et le mécénat et enfin le développement culturel. Ce dernier volet gère les relations avec les publics spécifiques, notamment en milieu hospitalier ou carcéral. Notre but est de développer un véritable échange avec le public.
Comment ce dialogue avec le public se traduit-il concrètement ?
L.O’S. : Nous avons développé des rencontres après les spectacles, permettant au public d’échanger avec les artistes, de dire ce qu’ils ont aimé ou pas. Trois fois par semaine, nous avons aussi un stand sur le marché de Dijon, où nous présentons la programmation de l’Opéra. Nous avons par ailleurs la chance d’avoir des artistes en résidence très impliqués dans les actions envers le public. Avec l’Orchestre de chambre d’Europe, nous avons créé des ateliers famille, dans lesquels il y a toujours un temps de création pour le public. Pendant les répétitions, Anima Eterna accueille, de son côté, des collégiens, disséminés entre les pupitres de l’orchestre.
Après la crise économique, comment se porte le mécénat à l’Opéra de Dijon ?
L.O’S. : Nous avons un mécène très important, le Crédit Agricole, qui est notamment intéressé par ce que le monde de la culture peut apporter à la pratique des entreprises. Pour les cadres dirigeants, nous avons ainsi organisé une répétition ouverte, leur permettant d’apprécier le “management“ et le vécu d’équipes artistiques. Outre le mécénat financier, nous développons également le mécénat en nature. La société de transport en commun, Transdev, nous offre par exemple un service de bus permettant de toucher un public éloigné, à Nevers, Autun ou Auxerre. L’idée est de ramener le spectateur jusque devant sa porte.
Propos recueillis par A. Pecqueur