La Terrasse

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Emmanuelle Haïm, du clavecin à la direction d’orchestre

Publié le 10 mars 2011

Le métier de chef d’orchestre fait partie de ces professions très largement masculines. En France, les rares femmes chefs d’orchestre […]

Le métier de chef d’orchestre fait partie de ces professions très largement masculines. En France, les rares femmes chefs d’orchestre sont associées à des répertoires précis : la musique chorale avec Laurence Equilbey, le contemporain avec Susanna Mälkki… et le baroque avec Emmanuelle Haïm. Avant d’être connue comme chef d’orchestre, cette dernière était surtout réputée pour ses talents de claveciniste. Continuiste hors pair, elle a joué avec les plus grands, notamment avec Simon Rattle et le Philharmonique de Berlin. En l’an 2000, elle décide néanmoins de fonder son propre ensemble sur instruments anciens : Le Concert d’Astrée. Le début d’une aventure de belle ampleur, marquée par des productions d’opéras (notamment de très beaux Haendel) et des enregistrements de référence (à écouter, ses disques de Monteverdi chez Virgin classics). Passionnée par la voix, Emmanuelle Haïm a pour particularité de s’entourer des meilleurs chanteurs, de Natalie Dessay à Rolando Villazon. Tout irait pour le mieux, si l’année dernière, la chef ne s’était pas fait éconduire par les musiciens de l’Opéra de Paris pendant les répétitions d’Idoménée de Mozart. Incompatibilité entre le style baroque et un orchestre moderne ? Relents de machisme ? La musicienne a en tout cas opéré son retour à l’Opéra de Paris en janvier, avec son propre ensemble, dans Jules César de Haendel. Cette fois-ci, le succès fut au rendez-vous.
 
A. Pecqueur

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