L’écriture comme moteur de l’art théâtral, rencontre avec Claire Lasne-Darcueil

« En dehors de la démocratisation, j’avais deux rêves en arrivant à la direction du Conservatoire : faire des films avec les élèves et passer des commandes à des auteurs. Ils sont réalisés ! J’aime profondément le répertoire et je lutte pour qu’il appartienne à tous. Mais j’ai aussi une reconnaissance infinie pour les auteurs d’aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui ont écrit pour nos élèves : François Cervantes, Wajdi Mouawad, Catherine Anne, Mariette Navarro, David Lescot, Mohammed Rouabhi, Kouam Tawa, Manon Chircen… Le cinéaste Guillaume Brac a, quant à lui, réalisé Contes de juillet et A l’abordage.

Un mouvement premier et vital

Un travail est également entamé avec la prometteuse réalisatrice Léa Fehner. Selon moi, littérature et cinéma participent du même geste, du même mouvement archaïque, premier et vital qu’est l’écriture. C’est bien pour le monde que l’on écrive sur lui ! Aujourd’hui, beaucoup d’élèves écrivent. Dans ma génération, ce n’était pas autant le cas. ARTCENA nous aide à financer les commandes d’écriture et chaque année, les élèves s’emparent des textes finalistes des Grands Prix sous la direction de Robin Renucci, qui les dirigent à la perfection. »

Propos recueillis par Catherine Robert