Un nouveau parcours pédagogique à destination des lycéennes et lycéens
ARTCENA inaugure un parcours pédagogique à [...]
Focus -288-Les Grands Prix 2020 de littérature dramatique et littérature dramatique jeunesse
Monologue traversé de multiples voix, Romance nous plonge dans la vie de Jasmine, une jeune fille en souffrance qui, voulant sortir de l’invisibilité, se trompe de rêve.
Qu’est-ce qui vous a décidée à écrire un texte sur la dérive d’une jeune fille de 16 ans sur le point de commettre un attentat ?
Catherine Benhamou : La grande angoisse, la grande colère qu’ont fait naître en moi certains événements de l’actualité, comme les départs de jeunes radicalisés pour le Moyen-Orient. Et puis, avant d’écrire Romance, j’ai animé des ateliers d’écriture dans une classe en difficulté d’un lycée de Seine-Saint-Denis. J’ai alors senti le malaise de ces élèves, en particulier des jeunes filles. C’est une chose qui m’a beaucoup touchée.
Qui est Jasmine ?
C.B. : C’est une personnage qui n’a pas la parole, qui est en échec scolaire, qui se trouve dans une impasse. C’est pourtant une jeune fille qui a tout pour elle : elle est belle, elle est brillante… Mais toutes ces qualités vont se retourner contre elle, car elle ne fait pas les bonnes rencontres, car elle ne parvient pas à déjouer certains pièges. C’est sa meilleure amie, Imène, qui va déjouer ces pièges à sa place. Romance est un texte sur la place du féminin dans notre société, sur la difficulté des femmes à être visibles.
Comment pourriez-vous caractériser votre théâtre ?
C.B. : J’ai envie de parler du monde qui nous entoure. Souvent, mes personnages doivent batailler pour s’en sortir. La vie n’est pas toujours facile pour eux. Plusieurs de mes textes traitent de l’apprentissage, de l’émancipation. Je travaille d’une façon rythmique et organique. Étant moi-même comédienne, je pense beaucoup au souffle et au corps des interprètes lorsque j’écris.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Tél. 01 55 28 10 10. www.artcena.fr
ARTCENA inaugure un parcours pédagogique à [...]
« Tracer la ligne, les lignes incertaines [...]
Entre théâtre, parodie et roman, Guillaume [...]