L’ÉCOLE DE LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE

Publié le 10 septembre 2007

FORMER LES HÉRITIERS DE JEAN DASTÉ

DEPUIS 1982, L’ECOLE SUPÉRIEURE D’ART DRAMATIQUE DE LA COMÉDIE DE SAINT-ÉTIENNE PLACE SES ÉLÈVES AU COEUR
DE LA VIE DU THÉÂTRE.

« Pour nous, un acteur n’est pas qu’un artiste qui serait privilégié parce qu’il possède un don, déclare Yves Bombay, responsable de la formation de l’Ecole de la Comédie de Saint-Étienne, mais bien un citoyen responsable qui, grâce à son talent, peut aller à la rencontre du public pour parler, pour poser des questions ». Formés dans l’héritage de Jean Dasté, de son expérience de la décentralisation, de son idée du théâtre comme service public, les élèves sont ainsi amenés, durant trois ans, à concevoir leur futur métier à travers l’exigence d’une éthique à la fois artistique et politique. Cet engagement dans la cité se traduit par de nombreuses activités hors les murs (écoles, hôpitaux, quartiers), mais aussi par une confrontation, dès la deuxième année, avec le public stéphanois.

UNE ÉCOLE DE LA CITOYENNETÉ ARTISTIQUE

Ainsi, deux chantiers-spectacles – Cromedeyre-le- Vieil et Le grand Chantier – permettront aux jeunes comédiens d’éprouver ce qu’ils ont appris en cours tout en « prenant la liberté de créer des choses folles, d’être sans cesse en recherche, de sortir des formes attendues et conventionnelles », explique Robert Parize, élève de deuxième année qui travaillera sur la pièce de Jules Romains. Quant au grand Chantier, fruit d’un atelier de quatre mois des étudiants de dernière année avec Ivica Buljan, il s’agira, selon le metteur en scène croate, « d’explorer l’art comme anticorps puissant d’Elfriede Jelinek, de mixer, examiner, mettre en scène ou en bouche différents discours sur l’homme et la femme, le sol et la patrie, l’art et la nature de cette reine punk du théâtre moderne ».