La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

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Le Roi Lear

Le corps face à sa mise en scène

Lauréat du Prix de l’Ecriture - Bains Numériques 2007, Philippe Combes est accueilli en résidence depuis mars 2008 au Centre des Arts, où il développe une recherche autour de « Morphotype », projet qui explore la distanciation entre ce qu'est l'être humain et toutes les formes de mise en scène de son image. De ce processus sont nées Points de mire, une pièce pour quatre danseurs, et Corpus, une installation interactive.

Publié le 10 octobre 2007

« Un homme dont l’âme est aussi tourmentée que le temps » : ainsi va Lear au milieu des tempêtes, de la folie et de la cruauté pour avoir voulu mesurer l’amour qui échappe à toute mesure.

Pour avoir mis son royaume « aux enchères de la tendresse », comme le dit si joliment Laurent Fréchuret, Lear est condamné à l’errance la plus terrible, privé des repères aimants qui seuls permettent d’orienter l’existence et de lui donner un sens. Faisant l’expérience du vertige en une quête de soi à laquelle le condamnent son orgueil et sa soif de maîtrise, il est bientôt dépossédé de tout, plus malheureux encore qu’un enfant puisque la leçon qu’il reçoit l’afflige au seuil de la mort, sans rédemption possible. Choisissant « une troupe d’acteurs soudés autour d’une grande fable dramatique », Laurent Fréchuret installe l’errance de Lear, cette « chute horizontale », sur un grand plateau nu, en un décor immatériel fait de lumière, d’espace, de musique et de son, et choisit le « verbe dynamique, violent et moderne » de la nouvelle traduction de Dorothée Zumstein pour affronter cette « pièce-monstre ».

Catherine Robert


Le Roi Lear, de William Shakespeare ; mise en scène de Laurent Fréchuret. Les 6 et 7 décembre 2007 à 21h.

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