La Suisse s’invite à la BIAC avec cinq compagnies invitées

Martin Zimmermann occupe une place centrale dans cette programmation, avec une nouvelle création, Danse Macabre, et un programme de 12 courts-métrages où l’on retrouve la figure de Mr Skeleton. Rien d’étonnant à cela, comme nous le rappelle Jean-Marc Diebold, directeur du Centre Culturel Suisse : « C’est un très grand artiste qui a profondément marqué le paysage mondial. Mais on remarque un trou générationnel : il a éveillé un désir de cirque qui a mis un peu de temps à se formaliser. Aujourd’hui, les jeunes générations se rendent compte qu’il y a une possibilité de mener une carrière à l’international ». C’est le cas d’Arno Ferrera, qui a déjà donné à son très beau duo Cuir une diffusion bien méritée en France.

Place aux nouvelles générations

Julian Vogel se présente quant à lui comme un jongleur qui cultive de vraies singularités : ses China Series sont à la fois un spectacle et une installation, qui renouvellent totalement l’approche de l’objet et du matériau (notamment le diabolo et la porcelaine). L’objet – et la scénographie – sont également des éléments fondamentaux dans le travail de Marc Oosterhoff : à découvrir dans toutes ses dimensions avec ses deux solos Les Promesses de l’incertitude et Take care of yourself, et son duo Palette(s) pour l’espace public. Un espace qui sera également  investi par la compagnie La Horde dans les pavés, un collectif risque-tout qui se frotte aux architectures urbaines, cherchant, dans Impact d’une course, le choc d’une rencontre acrobatique et le dialogue avec les habitants.

Nathalie Yokel