Jazz Vibrations en collaboration avec le Théâtre 71

Six concerts, présentés dans l’une ou l’autre salle, mettent en avant un certain dynamisme du jazz hexagonal. Du côté de Sceaux, on retrouve tout d’abord le vibraphoniste Franck Tortiller, familier des Gémeaux où il a été en résidence pendant quatre ans, qui présente, à la tête de son juvénile Collectiv, son interprétation de la musique de l’inclassable Frank Zappa (le 5 novembre). Egalement à l’affiche du théâtre de Sceaux, l’accordéoniste Vincent Peirani fait entendre son « Night Walker », le second programme de son groupe Living Being, qu’il présente volontiers comme un « Chamber Rock Music Orchestra » dans lequel on retrouve son fidèle complice, le saxophoniste Emile Parisien (le 8 novembre). Enfin, c’est un tout nouveau groupe, constitué par des amis de longue date, que présente le contrebassiste Gary Brunton, qui a formé avec le pianiste Bojan Z. et le batteur Simon Goubert un trio qui prend le nom de « Night Bus », en souvenir de l’époque où, apprentis jazzmen, Brunton et Bojan attendaient le bus de nuit après avoir traîné dans les clubs de jazz de Châtelet à écouter (notamment) leur ainé Goubert jusque tard dans la nuit (les 15 et 16 novembre)…

Italie et ONJ

Du côté de Malakoff, on ira découvrir « Irréalités augmentées », un nouveau projet en trio du saxophoniste Jean-Charles Richard avec le guitariste Manu Codjia et le batteur Pipon Garcia, dont on annonce qu’il met à profit la « technologie des nouvelles lutheries » pour une expérience sonore inhabituelle (le 7 novembre). On vivra la « Dolce Vita » du Pee Bee, orchestre de douze musiciens codirigé par le saxophoniste Claudio Pallaro et le contrebassiste Gary Brunton, qui prendra pour l’occasion la direction de l’Italie, revisitant tout un patrimoine musical entre savant et populaire, d’Ennio Morricone à Paolo Conte en passant par Nino Rota et les chants révolutionnaires (le 13 novembre). On découvrira, enfin, sous le titre « Dancing in Your Head(s) », la manière dont l’Orchestre National de Jazz sous la direction du guitariste Fred Maurin et sur des arrangements de Fred Pallem (le chef du Sacre du Tympan) s’aventure dans l’univers d’Ornette Coleman et de sa galaxie de musiciens (le 15 novembre). De bonnes vibrations en perspective.

Vincent  Bessières