Jann Gallois se plaît à partager l’art chorégraphique

Quelle relation entretenez-vous avec L’Onde ?

Jann Gallois : Entre l’Onde et moi c’est déjà une longue histoire. Joël Gunzburger a programmé presque toutes mes créations : le duo Compact, ma première pièce de groupe Quintette, Ineffable que j’ai joué cette année et Imperfecto que l’on présentera la saison prochaine. C’est une maison dans laquelle je retourne régulièrement et toujours avec beaucoup de bonheur. L’accueil y est vraiment chaleureux.

« L’Onde est une maison dans laquelle je retourne régulièrement et toujours avec beaucoup de bonheur. »

Et quelle relation entretenez-vous avec son territoire ?

J.G. : Moi-même et les danseurs et danseuses de ma compagnie, notamment Claire Moineau et Shihya Peng, y faisons beaucoup d’interventions de médiation. Chaque année nous avons un important parcours de sensibilisation dans les collèges et les lycées de tout le département. Nous proposons également des stages pour amateurs et je me souviens avoir animé en 2017 un stage intensif pour des professeurs d’EPS. Mener ce travail auprès du public fait partie des engagements de la compagnie et l’Onde est pour nous un vrai soutien. Leur organisation et leur énergie nous permettent de réaliser de beaux projets, de partager l’art chorégraphique. Je pense notamment à Célia Lacroix, la responsable des relations publiques, qui fait un travail extraordinaire et à qui j’adresse toute ma reconnaissance.

En quoi consiste la sensibilisation dans les collèges et lycées ?

J.G. : Il y a plusieurs formules. Des petits formats avec une dizaine d’heures de découverte de danse hip hop et contemporaine ; ou un volume horaire beaucoup plus important avec une création conçue tout au long de l’année qui donne lieu à une restitution sur le plateau de l’Onde, dans la petite salle. Cela permet de faire découvrir aux jeunes toutes les étapes de production d’un spectacle.

Pouvez-vous nous parler d’Imperfecto qui sera présenté la saison prochaine ?

J.G. : Imperfecto est un spectacle que j’ai créé avec le danseur flamenco David Coria. Comme son titre l’indique nous y travaillons sur l’imperfection. Nous avons décidé de mettre en avant nos fragilités et d’en rire. Nos personnages parlent de leurs défauts et cherchent à trouver un équilibre pour se comprendre, pour se pardonner. Ils partagent le désir profond de vivre ensemble un moment joyeux. Nous nous sommes fondés pour cette création sur les sept péchés capitaux, il y a donc sept tableaux que nous interprétons en fusionnant nos univers. Nos gestuelles se marient très bien dans leur exigence rythmique, dans leur précision, dans leur puissance explosive et retenue.

Propos recueillis par Delphine Baffour