La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -322-La SPEDIDAM, un atout majeur pour les festivals d’été

Géraldine Laurent et Paul Lay, la bonne entente, rencontre.

Géraldine Laurent et Paul Lay, la bonne entente, rencontre. - Critique sortie
© Anthony Voisin La saxophoniste Géraldine Laurent © Sylvain Gripoix Le pianiste Paul Lay

Maison Laffitte Jazz Festival / Soirée des artistes

Publié le 26 mai 2024 - N° 322

Pour célébrer l’édition anniversaire des 20 ans du festival, un jour spécial est entièrement dédié aux artistes Spedidam, le 22 juin de 16h à 23h. Parmi eux la saxophoniste Géraldine Laurent et le pianiste Paul Lay dans le quartet Cooking. Une longue histoire de sentiments partagés.

Comme votre rencontre a-t-elle eu lieu ?

Géraldine Laurent : Je connais Paul depuis que nous nous sommes rencontrés à New York en 2007. Je connaissais déjà les grandes qualités du jeune musicien, pianiste doué qu’il était, et je savais que j’aimerais un jour réaliser un projet avec lui. Tout s’est mis en place à partir de 2014, quand j’ai décidé d’enregistrer le disque At Work avec lui, Donald Kontomanou à la batterie et Yoni Zelnik à la contrebasse.

Qu’est-ce qui vous a séduits dans vos approches respectives de la musique ?

G.L. : Paul est reconnaissable dans son jeu. Sa grande virtuosité, jamais démonstrative, m’a plu. J’ai été séduite par son très joli son de piano, son lyrisme dans les solos, son élégance, sa douceur, et bien entendu ses grandes qualités d’accompagnateur, inspirant et à l’écoute. Paul sait se mettre au service de la musique et bien sûr au service du leader. Notre mode de communication au sein du quartet me permet de m’exprimer autrement, de rebondir sur les idées qu’il apporte et développe.

Paul Lay : La musique de Géraldine s’exprime très librement. C’est ce que j’ai toujours aimé, cette manière de concevoir une musique qui, une fois le cadre établi par ses compositions, nous permet toutes les audaces.

« Dans le quartette, nous avons tous un rôle de régulateur. »

Au sein du quartette, qui est l’élément régulateur ?

G.L. : Dans le quartette, nous avons tous un rôle de régulateur. Il est très agréable que Paul comme Donald et Yoni connaissent la tradition du jazz, ce que l’on nomme les standards, le langage du jazz. Ils sont pleinement investis dans ce qu’on appelle l’interplay pendant les concerts, ce qui nous permet de prendre des risques, tout en nous soutenant…

P.L. : Pour une bonne entente, il faut une bonne écoute ! En musique, bien sûr, et dans la vie au quotidien. Apprendre à écouter, c’est sanctuariser un espace pour le dialogue. Dans mes formations, cette qualité d’écoute mutuelle très fine qui ouvre des possibilités de bifurcations collectives est l’une de mes priorités.

 

Propos recueillis par Jacques Denis

A propos de l'événement

Géraldine Laurent et Paul Lay


de 16h à 23h.

 

Site : spedidam.fr

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