Cités danse connexions avec deux créations par le collectif Original Magik Step et Rafael Smadja.
Trois programmes réjouissants avec notamment [...]
Focus -272-Théâtre de Suresnes jean Vilar
Lene Boel, chorégraphe danoise installée à Copenhague, réunit dans Forces of the North trois pièces nourries par les mythes nordiques.
Dans Rituel for the Inuits, vous mariez breakdance et culture inuit. Ont-elles des points communs ?
Lene Boel : Ce spectacle m’a été inspiré par la culture inuit, les battles de breakdance, la nature arctique et le réchauffement climatique. La chorégraphie juxtapose les valeurs spirituelles des Inuits avec l’énergie brute des cultures urbaines. Ce sont toutes deux des cultures « de survie », qui se servent de la danse comme moyen de résolution des conflits. Traditionnellement, les Inuits employaient le chant et la danse pour résoudre les conflits. Les battles hip hop, elles, transforment des intentions négatives en expression artistique explosive.
« Les danseurs sont des personnages intrépides. »
La mythologie scandinave, l’histoire des Vikings et The Hunger Games sont à l’origine de votre pièce Viking Runes. Qu’est-ce qui vous a inspirée ?
L.B. : Cette chorégraphie, entre danse urbaine, danse moderne et nouveau cirque, présente un jeu de vie et de mort qui invite à réfléchir sur les émotions et instincts humains dans une nouvelle perspective. Les danseurs sont des personnages intrépides qui forment un clan dans un monde dominé par des jeux de pouvoir tout à la fois cruels, obscurs et humoristiques, et durant lesquels on ne peut se fier à personne. Ils sont des guerriers dotés des pouvoirs des dieux nordiques, des créatures mi-homme mi-bête et des Valkyries. Cet univers m’a été inspiré par le film The Hunger Games.
Pouvez-vous nous parler de Super Human, votre dernière création ?
L.B. : Super Human explore les limites du corps humain dans une performance qui redéfinit les êtres en une nouvelle version améliorée. Son langage chorégraphique repose sur une étude des différents états mentaux de l’humain « optimisé », traduits par des mouvements physiques extrêmes. Cette création est inspirée par le transhumanisme, les films de science-fiction, les super héros. La science, à l’aide des nouvelles technologies, n’a de cesse de réparer les corps souffrants. Elle ne ménage pas non plus ses efforts pour améliorer et optimiser le corps humain, même quand celui-ci est en bonne santé. Mais quelles sont les conséquences si l’être humain est « optimisé » au-delà de ses capacités mentales et physiques actuelles ?
Propos recueillis par Delphine Baffour
à 21h. Durée : 1h50.
Tél : 01 46 97 98 10.
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