NOUVEL ALBUM
Jean-Philippe Viret, « Les Idées heureuses » [...]
Focus -254-LABEL MÉLISSE / ÉDOUARD FERLET / JEAN~PHILIPPE VIRET
Fondateur et directeur artistique du label Mélisse, le pianiste revient sur les origines de son label et les deux dernières productions en date.
Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé, vous musicien, pianiste, compositeur, à créer le label Mélisse ?
Edouard Ferlet : J’ai créé ce label pour trois raisons. La première est que moi-même et des musiciens proches avions du matériel musical qui ne trouvait pas nécessairement de débouchés auprès des maisons existantes. La seconde est que le métier de producteur en soi m’intéresse. A l’inverse de certains musiciens, j’en ai une « bonne » image, c’est un aspect du processus dans un enregistrement qui m’intéresse, en particulier tout ce qui a trait à la direction artistique. Enfin, j’avais le désir de faire participer mes amis musiciens à cette aventure, de fournir un débouché à leur travail de création. J’ai toujours été assez indépendant dans ma vie d’artiste. Lorsqu’on est soi-même musicien, être producteur n’est pas forcément une position facile par rapport aux artistes avec qui l’on travaille, mais c’est un travail passionnant.
« Revenir aux sources, à ma musique intérieure. »
Vous publiez le second volume de votre projet inspiré de la musique de Bach. En quoi se différencie-t-il du premier ?
E. F. : En travaillant à de nouvelles pièces, j’ai senti que je partais dans une nouvelle direction. Un cheminement qui m’amenait à revenir aux sources, à ma musique intérieure. Je me suis paradoxalement éloigné de Bach, me suis dégagé du texte pour aller vers quelque chose qui est plus de l’ordre de l’image. Moins mathématique, moins de procédés d’écriture, pour plus de couleurs, d’idées poétiques. J’aimerais maintenant que ce travail de composition puisse être rendu accessible à d’autres grâce à l’édition des partitions.
En parallèle, Jean-Philippe Viret publie un disque inspiré de la musique de François Couperin…
E. F. : Avec Jean-Philippe, c’est une superbe histoire qui nous unit, et une double collaboration puisque je suis pour lui à la fois producteur et sideman. C’est moi qui lui ai commandé ce disque en quatuor. C’est ça le rôle d’un producteur : inspirer un artiste, avoir pour lui des initiatives. Inversement, il a assuré la direction artistique de mon album. Entre nous, il y a depuis longtemps une très belle circulation d’énergie.
Propos recueillis par Vincent Bessières
à 20h. Tél. 01 47 00 57 59. Places : 16, 80 à 22 €.
Jean-Philippe Viret, « Les Idées heureuses » [...]