Immortelles / Salle Pleyel
L'Orchestre national d'Île-de-France ouvre sa [...]
Focus -202-Orchestre national d’Ile de France
Pour sa première saison comme directeur musical de l’Orchestre national d’Île-de-France, Enrique Mazzola imprime sa marque à la programmation.
Yoel Levi, dont le travail de développement du son de l’orchestre a été loué à raison, avait d’emblée placé son mandat sous le signe du grand répertoire romantique – et de Gustav Mahler en particulier. Son successeur pose lui aussi d’ores et déjà quelques jalons. La musique française sera bien présente dès cette saison, et ce dès le premier concert (lire ci-après). Le chef italien y reviendra en fin de saison avec Ravel (Concerto pour la main gauche avec le pianiste François-Frédéric Guy) et la Symphonie fantastique de Berlioz. Autre enseignement de cette première saison francilienne d’Enrique Mazzola : un goût appréciable pour la découverte d’œuvres rares. Ainsi, abordant par deux fois l’œuvre de Tchaïkovski, il se penche tout d’abord sur l’ouverture fantaisie Roméo et Juliette puis, en janvier, sur la Troisième Symphonie, dite « Polonaise », œuvre mal aimée, peu souvent programmée. Interprète à l’écoute des musiques d’aujourd’hui, Enrique Mazzola donnera également à entendre des pages récentes, telle cette Troisième Symphonie, sous-titrée « Symphonie des prodiges » de l’Italien Alberto Colla (né en 1968). Enfin, chef lyrique réputé, Enrique Mazzola devrait à l’avenir donner à la voix une place de choix. Ainsi, en mars prochain, la mezzo-soprano Nora Gubisch sera l’héroïne d’un programme entièrement consacré à Wagner.
Jean-Guillaume Lebrun
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