Du music-hall loufoque et déjanté dans l’esprit des revues de cabaret.
Le théâtre romain D’Origlia-Palmi, installé dans une cave près du Vatican, est connu pour l’enchantement plus ou moins discutable de ses drames religieux qui versent souvent dans le comique involontaire. Ce puits de souvenirs pour Alfredo Arias est l’occasion d’un spectacle facétieux. Un hommage au mauvais théâtre et au mauvais goût délibéré, teinté d’un mysticisme crû occupé uniquement de la gloire d’un Dieu d’apparat. Du grand kitch, l’intensité de la foi spirituelle s’exposant à toutes les dérives charnelles, depuis des hauteurs mystiques jusqu’à des terrains glissants qui passent par un chemin de croix personnel : une ode à la reconnaissance de toutes les identités sexuelles marginalisées. Un spectacle qui se moque autant du sacré que du profane, entre bouffonneries à paillettes et chansons swinguées.
Véronique Hotte
Divino Amore, livret de Alfredo Arias et René de Ceccaty, mise en scène d’Alfredo Arias. Les 24 et 25 mars 2009 à 19h et du 26 au 28 à 20h. Théâtre du Gymnase.